Le domino-puzzle du kaléidoglotte
Ce jeu est une adaptation d’un atelier inventé pour la Festa des Langues-rencontre de classes de Perpignan 2011 par une équipe de deux enseignantes de latin. L’atelier s’inspirait d’une leçon de latin multilingue trouvée sur un site (référence ?). Il fut développé en une démarche plus complexe par le groupe GFEN avec l’aide de Jean-Paul Quioc, des Labos de Babel Bretagne, pour la recherche de nouvelles traductions.
Composition du jeu
Ce jeu se compose de 2 x 28 cartes, permettant de découvrir, et d’apprendre à discriminer, en s’amusant, 12 langues romanes bien ou moins bien connues. Le sens d’un texte s’y construit progressivement, presque à l’insu des joueurs, alors qu’on joue aux dominos avec des cartes sur lesquelles les traditionnels points noirs sont remplacés par un texte latin et ses 11 traductions, découpés chacun en huit fragments.
Au dos des cartes, un indice permettant de vérifier si l’on a bien affaire à une même langue.
Pour tous, à partir de 8 ou 10 ans. De 2 à 8 joueurs.
Le jeu complet se joue en trois manches.
Première manche
D’abord une partie de domino, avec une première série de 28 cartes. Les joueurs reçoivent chacun sept cartes s’ils sont deux, six s’ils sont trois, cinq cartes s’ils jouent à 4. NB : le jeu à 3 ou 4 est plus amusant et plus facile qu’à deux. Il demande une certaine concentration, et un peu d’entraide.
Un joueur distribue les cartes puis retourne la première carte de la pioche pour lancer le jeu. Le second joueur doit poser un domino présentant soit la même langue soit la même phrase que l’une ou l’autre des deux parties du domino. la partie continue ensuite de la même façon. Les dominos forment une chaîne qui s’étend par ses deux extrémités.
Si un joueur possède un double, il peut le poser à n’importe quel moment de la partie, si la langue de ce double est requise par le domino posé, et s’il s’en aperçoit avant que le joueur suivant n’ait joué.
Si un joueur ne peut jouer ni la langue ni la phrase requises, il pioche et passe son tour.
Le premier joueur qui n’a plus de cartes en mains remporte la partie. les autres continuent. Si la partie se bloque, celui qui gagne est celui qui possède encore le moins de cartes.
Deuxième manche
Lorsque la partie de dominos se termine, les cartes sont réunies au milieu de la table, côté face, et chaque joueur va prélever celles qu’il lui faudra pour reconstituer le puzzle du texte, c’est-à-dire la suite des huit phrases qui le composent, dans l’ordre, en prenant les langues comme elles viennent, sans les trier. On compare ensuite les différentes propositions, jusqu’à parvenir à un accord général argumenté.
Troisième manche
La troisième phase est coopérative. Les joueurs se regroupent à deux ou trois pour reconstituer le texte dans une même langue, qu’ils la choisissent ou qu’elle leur soit affectée par tirage au sort.