Les Langues-cultures, moteurs de démocratie et de développement


 

Les langues-cultures, moteurs de démocratie et de développement (Recension de Nicolas Incorvaia, Université de Toulouse)

https://www.educavox.fr/formation/les-ressources/les-langues-cultures-moteurs-de-democratie-et-de-developpement-recension-de-nicolas-incorvai

L’ouvrage, Les langues-cultures, moteurs de démocratie et de développement (Le Croquant, 2019), coordonné par Martine BOUDET, renferme, outre une introduction, dix-huit contributions qui forment autant de chapitres.

L’équipe est constituée de formateurs, d’universitaires spécialistes des langues (linguistes) et des cultures (anthropologues), français et d’autres origines ou nationalités : arménienne, belge, brésilienne, italienne, ivoirienne, marocaine, suisse, togolaise, yéménite.

A ces contributions individuelles, s’ajoutent celles de la Délégation de la langue française et des langues de France/DGLFLF (Ministère de la Culture) et du Carrefour Culturel Arnaud Bernard de Toulouse[1].

La notion de «langue-culture»

Cette notion établit un rapport étroit entre les deux notions de langue et de culture qui, dans le cas des langues naturelles, s’appellent réciproquement, n’est pas seulement un lien statique susceptible de servir de point de départ à la collecte de faits et à la lente élaboration d’encyclopédies mais sert également à mettre en mouvement des réflexions et des pratiques favorables à la fois à la démocratie et au développement.

Les contributions rassemblées dans ce livre évoquent différentes aires linguistico-culturelles, situées notamment en Afrique et en Europe, mais les réflexions qu’elles développent intéressent l’ensemble des pays du monde. La notion de « culture » retenue par les auteurs correspond tantôt à la culture savante, tantôt à la culture prise dans son sens ethno-anthropologique.

Plusieurs contributeurs considèrent que la communication est loin d’être la seule fonction des langues car celles-ci participent aussi, et d’une manière essentielle, à la construction personnelle et intime de chaque sujet parlant, et cela en interaction avec son semblable.

En outre, la fonction constructive des langues ne se limite pas au niveau de la personne car, au-delà d’elle, elle joue un rôle sur le plan de la construction du rapport au monde de chaque communauté de locuteurs qui partagent la même langue. Par là, nous arrivons à la notion de «culture» voire, pour parler plus justement, de «langue-culture». Ainsi, plusieurs des auteurs de l’ouvrage insistent-ils sur la notion de «pluralité linguistique», qui se situe aussi bien entre différentes langues en contact qu’à l’intérieur d’une même langue[2].

Pour donner un exemple de cette pluralité interne, nous pouvons penser au cas des pratiques réelles de la communication en français ou en arabe.

Dans les usages quotidiens qui sont faits de ces langues, le même locuteur peut entendre et/ou employer des formes relevant du français standard, de français régionaux (c’est-à-dire du français lorsqu’il est «coloré» par les langues régionales ou non territorialisées de France), d’emprunts plus ou moins francisés, etc.[3]; dans le cas de la communication quotidienne en arabe, la variation interne fait voisiner des formes relevant de l’arabe classique, de l’arabe standard moderne, des différents dialectes arabes, de l’arabe intermédiaire entre la variété standard moderne et les dialectes, d’emprunts à d’autres langues, notamment européennes, comme l’illustre ce que nous appelons le «francarabe»[4].

C’est parce que l’appropriation par un sujet parlant de sa ou ses langues, quelle/s qu’elle/s soit/soient, est une dynamique singulière et hautement personnalisée, même si elle passe aussi par l’intermédiaire d’une appropriation collective c’est-à-dire d’ordre culturel, que plusieurs auteurs indiquent, en faisant appel à leurs domaines de compétence propres, qu’il est très important pour la vie de la démocratie, c’est-à-dire essentiellement pour le dialogue socialisé et médiatisé, que chaque citoyen puisse utiliser les formes linguistiques qui lui sont les plus familières. C’est-à-dire celles qu’il maîtrise le mieux et dans lesquelles il se sent le plus à son aise, pour transmettre aussi fidèlement que possible sa pensée tout en continuant, dans un mouvement incessant nourri par les échanges avec les autres et rythmé par le passage des jours, à l’élaborer[5].

Le dialogue socialisé et médiatisé joue aussi un rôle central dans l’aide au développement qui est fondamentalement une relation humaine entre partenaires égaux[6].

Et si ceux-ci ne le sont pas toujours, au moins présentement sur le plan de l’avoir, du moins le sont-ils toujours sur le plan plus profond, plus fécond, plus créatif et plus réel de l’être. Tout ceci pose le problème de la traduction qui, dans cet ouvrage qui traite beaucoup de la communication orale, est surtout envisagée du point de vue de l’interprétariat, au sujet duquel ce livre contient des propositions innovantes et qui font confiance aux locuteurs.

En ce qui concerne l’interprétation des nombreux faits à caractère culturel, souvent discrets et partant difficiles à percevoir, qui traversent la vie quotidienne, plusieurs contributeurs insistent sur l’importance qu’il y a à écouter soigneusement l’autre, et ce tout particulièrement quand la culture au moyen de laquelle il construit sa personne est, de manière significative, différente de celle de celui qui écoute. Ici, le verbe «écouter» doit être entendu dans un sens élargi car l’activité à laquelle il renvoie : la recherche d’une perception souple, ouverte et qui essaie d’entendre de l’inattendu, se fait par l’ensemble de nos organes sensoriels puis cognitifs.

Pour conclure, cet ouvrage collégial est riche d’informations précieuses et d’idées fécondes, qui aide son lecteur à prendre la mesure de réalités parfois subtiles comme la glossophobie[7], ou encore les discriminations à l’égard de communautés minoritaires sur un plan linguistique ou religieux[8], sans oublier les devoirs qui sont encore imparfaitement remplis envers les langues-cultures, qui font pour autant partie du patrimoine et du devenir de l’humanité[9].

Nicolas INCORVAIA
Docteur en Sciences du langage
Spécialiste du Monde arabe
Université de Toulouse II – Jean Jaurès


https://editions-croquant.org/sociologie-historique/550-les-langues-cultures.html


Auteurs

Giovanni AGRESTI professeur des Universités (CNRS – Université Bordeaux Montaigne – Université de Pau et des pays de l’Adour) – Président de l’Association Réseau POCLANDE (POpulations, Cultures, LANgues et DEveloppement).

Fares AL AMERI maître de conférence en français langue étrangère à l’université de Sana’a (Yémen)

Saïd BENJELLOUN enseignant de français, formateur d’enseignants de français à l’ENS de Rabat au Maroc puis enseignant d’arabe littéral et maghrébin à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse.

Philippe BLANCHET professeur de sociolinguistique, Pôle de Recherches Francophonies, Interculturel, Communication, Sociolinguistique (PREFICS), Université Rennes 2.

Martine BOUDET professeure agrégée de Lettres modernes, docteure en littérature française (Toulouse). Ancienne formatrice d’enseignant.e.s au Maroc et au Bénin (coopération francophone). Ex chargée de séminaires à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales/EHESS.

Claude CALAME helléniste et anthropologue, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales/EHESS-Paris.

Joëlle CORDESSE professeure agrégée d’anglais, docteure en sémiotique et communication. Fondatrice en 1983 du Secteur Langue(s) du Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN), et de sa revue Dialangues (1985-1992), des Festas des Langues de Perpignan et des Labos de Babel

Gilbert DALGALIAN psycholinguiste et germaniste. Ex-expert de l’UNESCO en technologies éducatives. Spécialiste des écoles bilingues en France et à l’étranger.

Gaïd EVENOU cheffe de la mission Langues de France et Outre-mer – Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF)

Camille GOURDEAU socio-anthropologue, chercheure associée à l’Unité de recherche Migrations et société (Urmis), Université Denis Diderot- Paris 7.

Silvia MANFREDI présidente de l’Institut Paulo Freire d’Italie, collaboratrice de Paulo Freire et des Freiriens du Brésil

Henri MESCHONNIC + poète, traducteur, théoricien du langage, professeur de linguistique (Ecole doctorale «Discipline du sens» à l’université de Paris VIII)

Kako NUBUKPO professeur titulaire des Facultés de sciences économiques, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF

Pierre Jérémie PIOLAT anthropologue, boursier FRESH/Fonds pour la recherche en sciences humaines (FNRS/ Fonds national de la recherche scientifique-FSR/Fonds spécial de recherche) au sein du LAAP/Laboratoire d’Anthropologie Prospective – IACCHOSS/Institut d’analyse du changement dans l’histoire et les sociétés contemporaines, Université Catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique)

Giovanni POGGESCHI professeur en Droit public comparé (Droits des anciennes et nouvelles minorités) à l’Université de Salento (département des sciences juridiques), en Italie.

Caroline ROUSSY docteure en Histoire de l’Afrique contemporaine, spécialiste des questions de frontières en Afrique de l’Ouest. Co-fondatrice du festival Africa Acts (CNRS).

Claude SICRE président du Carrefour culturel Arnaud Bernard (Forom des langues de Toulouse)

Christian TREMBLAY président fondateur de l’Observatoire européen du plurilinguisme (OEP), docteur en sciences de l’information, ancien élève de l’ENA.

Jean-Philippe ZOUGBO maître de conférences en linguistique à l’université Paris-Diderot –Sorbonne et fondateur du réseau POCLANDE (POpulations, Cultures, LANgues et DEveloppement).

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Notes
[1] Auteurs : Giovanni Agresti, Fares Al Ameri, Saïd Benjelloun, Philippe Blanchet, Martine Boudet (coordination), Claude Calame, Joëlle Cordesse, Gilbert Dalgalian, Gaid Evenou, Camille Gourdeau, Sílvia Maria Manfredi, Kako Nubukpo, Pierre Jérémie Piolat, Giovanni Poggeschi, Caroline Roussy, Claude Sicre, Christian Tremblay, Jean-Philippe Zouogbo.

[2] Chapitre 9 «L’interculturel : une approche pour favoriser la paix civile dans les sociétés actuelles» par Fares Al Ameri
Chapitre10 «Pour une anthropologie culturelle altermondialiste : Communication et relations avec les autres en régime néolibéral» par Claude Calame

[3] Chapitre 11 «Pistes pour l’ouverture et la revivification de l’enseignement du français et des Lettres modernes» par Martine Boudet

[4] Chapitre 4 «Enseigner l’arabe en France : vers de nouvelles perspectives» par Saïd Benjelloun.

[5] Chapitre 14 «Pour une éducation et une démocratie inclusives : le paradigme de l’anthropoglossophilie» par Joëlle Cordesse et Silvia Manfredi

[6] Chapitre 15 “La linguistique du développement social. De la théorie au terrain et retour” par Giovanni Agresti

Chapitre 16 «Mieux communiquer pour une plus grande efficacité de l’aide au développement en Afrique subsaharienne francophone» par Jean-Philippe Zouogbo
Chapitre 17 «Pour une Francophonie de l’action : une vision, un projet programmatique» par Kako Nubukpo et Caroline Roussy

[7] Chapitre 18, «Face à la glottophobie, une politique de droits linguistiques» par Philippe Blanchet

[8] Chapitre 5 «Impossibilité et possibilité de la rencontre épistémique «multiverselle»» par Pierre Jérémie Piolat

[9] Chapitre 7 «Les pays de l’Union européenne et la réglementation linguistique» par Giovanni Poggeschi

Chapitre 12 «Historique, principes et objectifs du forum associatif des langues» par Claude Sicre et Henri Meschonnic

aux éditions du Croquant

  Martine Boudet (coord.)                                             

Disponible en librairie en juin 2019  Peut être acheté auprès de Joëlle Cordesse (co-auteur) lors d’une rencontre des Labos de Babel, ou commandé sur le site de l’éditeur :  cliquer ici

Prix du livre papier : 20 € 

Pour la version électronique (PDF) : 16 €
278 pages  

http://www.editions-croquant.org/component/mijoshop/product/550-les-langues-cultures

L’actualité le montre : les recompositions géopolitiques à la faveur de la mondialisation et de la médiatisation des échanges, mais aussi de la crise du système néolibéral, suscitent un regain des aspirations identitaires. Si, en négatif, celles-ci se traduisent par des nationalismes xénophobes voire guerriers, les formes démocratiques et progressistes, notamment sur le terrain régional, sont, elles aussi, bien réelles. Le panorama est ainsi éclairé par des fulgurances, marquées par une logique d’ensemble, à en juger par l’actualité écossaise, catalane, corse, camerounaise anglophone, néo-calédonienne, kurde… Des aspirations linguistico-culturelles et territoriales, enfouies jusqu’ici sous la gestion d’appareils d’État et de marchés, renaissent au grand jour. Les citoyen·ne·s sont incité·e·s à se réenraciner dans une culture plus profonde, dont les fondamentaux sont d’ordre anthropologique. Leurs « armes cordiales » sont les sciences humaines et sociales, la littérature et les arts, l’éducation scolaire et populaire, les médias, le tourisme…

L’objectif est une démocratisation culturelle et un développement durable, cosmopolite certes, mais aussi auto-centré dans le cas des cultures dominées. L’avenir dira qui, des forces de régression nationalistes et xénophobes ou des forces de paix et d’inclusion, l’emportera. Dans ce livre, les auteur·e·s font le pari d’une évolution plus harmonieuse et apportent leur expertise et leurs expériences à cet égard. En cette année déclarée «  année des langues autochtones  » par l’Unesco, voilà un enjeu altermondialiste majeur.   Les auteur·e·s sont universitaires, spécialistes des langues ou des cultures, pédagogues praticiens, français ou d’autres origines et nationalités : arménienne, belge, brésilienne, italienne, ivoirienne, marocaine, suisse, togolaise, yéménite. Giovanni  Agresti, Fares Al Ameri, Saïd Benjelloun, Philippe Blanchet, Martine Boudet, Claude  Calame, Joëlle Cordesse, Gilbert Dalgalian, Gaid Evenou, Camille  Gourdeau, Sílvia  Maria Manfredi, Kako Nubukpo, Pierre Jérémie Piolat, Giovanni  Poggeschi, Caroline Roussy, Claude Sicre, Christian  Tremblay, JeanPhilippe Zouogbo. Avec la participation de la Délégation de la langue française et des langues de France/DGLFLF (ministère de la Culture) et du Carrefour Culturel Arnaud Bernard de Toulouse.                                        

Table des matières

Introduction. La promotion des langues-cultures, un nouveau paradigme, Martine Boudet 

Première partie. Un système géo-socio-institutionnel en crise 

  • Chapitre 1. Langues et démocratie : un lien imprescriptible, Gilbert Dalgalian 
  • Chapitre 2. Anglophonie-francophonie : l’écueil de l’hégémonie économique ou stratégique, Christian Tremblay 
  • Chapitre 3. L’enseignement des langues dites «  régionales  » en France  : un contexte problématique, Philippe Blanchet 
  • Chapitre 4. Enseigner l’arabe en France, vers de nouvelles perspectives, Saïd Benjelloun 
  • Chapitre 5. Impossibilité et possibilité de la rencontre épistémique « multiverselle », Pierre Jérémie Piolat 
  • Chapitre 6. Parler le français : une obligation ou un droit pour les étranger·ère·s « primo-arrivants » ?, Camille Gourdeau 
  • Chapitre 7. Les pays de l’Union européenne et la réglementation linguistique, Giovanni Poggeschi

Deuxième partie. Facteurs académiques, citoyens et institutionnels d’une évolution qualitative 

  • Chapitre 8. Retrouver l’intelligence des langues, Joëlle Cordesse 
  • Chapitre 9. L’interculturel : une approche pour favoriser la paix civile dans les sociétés actuelles, Fares Al Ameri 
  • Chapitre 10. Pour une anthropologie culturelle altermondialiste : communication et relations avec les autres en régime néolibéral, Claude Calame 
  • Chapitre 11. Pistes pour l’ouverture et la revivification du français et des lettres, Martine Boudet
  • Chapitre 12. Historique, principes et objectifs du forum associatif des langues, Claude Sicre 
  • Chapitre 13. La Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) : ses missions et réalisations   

Troisième partie. Les langues-cultures au service d’un modèle de développement émancipateur 

  • Chapitre 14. Pour une éducation et une démocratie inclusives : le paradigme de l’anthropoglossophilie, Sílvia Maria Manfredi, Joëlle Cordesse 
  • Chapitre 15. La linguistique du développement social. De la théorie au terrain et retour, Giovanni Agresti 
  • Chapitre 16. Mieux communiquer pour une plus grande efficacité de l’aide au développement en Afrique subsaharienne francophone, Jean-Philippe Zouogbo
  • Chapitre 17. Pour une Francophonie de l’action : une vision, un projet programmatique, Kako Nubukpo et Caroline Roussy 
  • Chapitre 18. Face à la glottophobie, une politique de droits linguistiques, Philippe Blanchet


                                                                               Les auteur·e·s

Giovanni AGRESTI, professeur des universités, département de sciences du langage, université Bordeaux Montaigne. Président de l’Association Réseau POCLANDE (POpulations, Cultures, LANgues et DEveloppement)

Fares AL AMERI, maître de conférence à l’université de Sana’a (Yémen)

Saïd BENJELLOUN, professeur certifié en lettres françaises et lettres arabes, formateur d’enseignants de français à l’ENS de Rabat au Maroc puis enseignant d’arabe littéral et maghrébin à l’université Jean-Jaurès à Toulouse. Auteur de manuels d’arabe marocain (Pays-Bas, 1998 et 2000) et d’arabe littéral et maghrébin (PUM, Toulouse 2013 et 2018).

Philippe BLANCHET, professeur de sciences du langage, spécialiste de sociolinguistique, communication plurilingue et interculturelle, didactique des langues, et auteur d’essais, université Rennes 2

Martine BOUDET, professeure agrégée de lettres modernes, docteure en littérature française (académie de Toulouse). Ancienne formatrice d’enseignants au Maroc et au Bénin (coopération francophone). Chargée de séminaires EHESS Paris, directrice de l’ouvrage

Claude CALAME, helléniste et anthropologue, directeur d’études à l’EHESS-Paris et auteur d’essais

Joëlle CORDESSE, professeure agrégée d’anglais, docteure en sémiotique et communication, auteure. Fondatrice en 1983 du Secteur Langue(s) du Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN) et de sa revue Dialangues (1985-1992), des Festas des Langues de Perpignan et des Labos de Babel

Gilbert DALGALIAN, psycholinguiste et germaniste. Successivement chercheur en didactique des langues à Zurich, formateur d’enseignants au Sénégal (pour l’Unesco), délégué général des Alliances françaises en Inde. Spécialiste des écoles bilingues en France et à l’étranger.

Gaïd EVENOU, cheffe de la mission Langues de France et Outre-mer – Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF)

Camille GOURDEAU, socio-anthropologue, chercheure associée à l’Unité de recherche Migrations et société (Urmis), université Denis Diderot- Paris 7

Silvia MANFREDI, présidente de l’Institut Paulo Freire d’Italie, collaboratrice de Paulo Freire et de l’IPF du Brésil

Henri MESCHONNIC (†), poète, traducteur, théoricien du langage, professeur de linguistique (École doctorale discipline du sens à Paris VIII)

Kako NUBUKPO, professeur titulaire des Facultés de sciences économiques, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), UMR ART-dev, ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’OIF

Pierre Jérémie PIOLAT, doctorant en anthropologie, boursier FRESH  (FNRS-FSR) au sein du LAAP, Laboratoire d’Anthropologie Prospective IACCHOS, université catholique de Louvain-la-Neuve

Giovanni POGGESCHI, professeur en droit public comparé à l’université de Salento (département des sciences juridiques). Auteur.

Caroline ROUSSY, docteure en histoire de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Claude SICRE, président du Carrefour culturel Arnaud Bernard (Forom des langues de Toulouse) et concepteur du Forom des langues du monde

Christian TREMBLAY, président fondateur de l’Observatoire européen du plurilinguisme (OEP), docteur en sciences de l’information, ancien élève de l’ENA

Jean-Philippe ZOUGBO, maître de conférences à l’université Paris-Diderot et fondateur du réseau POCLANDE (POpulations, Cultures, LANgues et DEveloppement).