Les jeux du Kaléidoglotte : un chantier coopératif de recherche en pédagogie


Vous connaissez les jeux du Kaléidoglotte ? ses lotos des langues, ses mémorys, ses dominos, son jeu des sept ou des huit familles de langues…

le 19 juin, à Perpignan, on expérimente !

avec le GFEN 66, l’OCCE 66, et le Labo de Babel 66

Une après-midi d’expérimentation de ces jeux, pour en découvrir les ressources, et pour imaginer ensemble une exploitation pédagogique aux différents niveaux de l’école, dans les cours d’alphabétisation, en formation, pour débloquer des difficultés de lecture, d’écriture, d’orthographe, ou un rapport difficile à l’apprentissage des langues étrangères, ou comme pratique d’inclusion culturelle et linguistique.

mercredi 19 juin, de 14h à 17h, à l’OCCE, 7 rue Déodat de Séverac, Perpignan.

Vous avez déjà joué vous-même, ou pas encore, parce qu’ils sont d’invention récente. Ou vous avez participé aux rencontres de classes anthropoglossophiles “Festa des langues”, et vous avez expérimenté les ateliers, les situations qui nous ont donné l’idée de ces jeux et parfois même la matière. Ou vous avez entendu parler des Labos de Babel, du GFEN 66, de ses rencontres de classes anthropoglossophiles, du projet de recherche que poursuit le groupe depuis 25 ans autour des langues et du multilinguisme. Ou, vous vous intéressez vous-même, pour différentes raisons, aux enjeux et aux promesses d’une pédagogie multilingue…

Pour plus de renseignements et inscription : joelle.cordesseATgmail.com et http://labosdebabel.org/category/mallette/jeux-multilingues

Pour adhérer à l’association télécharger ici le bulletin d’adhésion, le remplir et le retourner par courrier postal à l’adresse indiquée.

Compte-rendu de l’après-midi

(work in progress)

L’expérimentation des différents jeux a permis

  • de rectifier quelques erreurs sur les règles du jeu, qui sont en partie réécrites.
  • de formuler quelques-unes des questions de recherche qui pourraient lancer le chantier collectif.
  • d’envisager une stratégie de construction de l’équipe perpignannaise à partir de la coopération des Mouvements, OCCE 66 et GFEN 66, à partir des écoles des réseaux REP et REP+, nombreuses dans le quartier et dans la ville.

Il s’est passé quelque chose !

Remarques et questions :

  • Nous n’étions que sept participants, représentant une grande variété de publics : ceux qui ont conçu les jeux et ont déjà joué souvent ; des personnes “nulles en langues” qui découvrent le multilinguisme ; des personnes bilingues qui se confrontent de manière inédite à une partie de leur histoire ; un jeune réfugié afghan jamais scolarisé qui découvre la lecture et le français ; des linguistes ; des sémioticiennes ; des professeurs d’école ; des militants du GFEN ; des militantes de l’OCCE (coopération). Nous avons joué presque toute la séance. Pas de situation introductive autour des attentes de chacun : une arrivée un peu échelonnée, une hésitation au démarrage. Pas de véritable analyse réflexive, seulement des remarques formulées à la volée, non vraiment débattues. Les tout petits groupes incitent à un fonctionnement informel. C’est un peu dommage, mais le désir de continuer est là, et les projets se bousculent. Il s’est vraiment passé quelque chose. On reprend à la rentrée, dans d’autres conditions : un temps de théorisation, un cadre collectif de réflexion.
  • Tout le monde est entré spontanément dans l’activité. Tout le monde a joué, a eu plaisir à jouer. On a testé le loto, le GoFish, le mémory, la bataille de paires, les dominos, le domino-puzzle des langues romanes, et même le puzzle des langues créoles et du petit chaperon rouge. En deux groupes, et tout le monde n’a pas pu tout faire, en deux heures !
  • On a bien senti qu’il se travaille des compétences en lecture acuité visuelle, discrimination, prise d’indices, encouragée dans certains cas par la référence à une histoire connue, la grenouille, le Petit Chaperon Rouge, le Petit Prince.
  • Zapper d’une langue à l’autre : c’est agréable, une curiosité jamais assouvie. On a manipulé, rencontré : un travail de gymnastique.
  • Une expérience de groupe., où le multilinguisme a un effet rassurant.
  • J’adorerais entendre les mots. On n’apprend rien sur le rapport graphie-phonie. On joue avec des hypothèses. On a envie de savoir comment ça se dit. Ok, cependant, pour différer, pour explorer d’autres situations de jeu qui introduisent le document sonore.
  • … et tout ce qui ne s’est pas dit sur le moment mais continue de trotter dans les têtes…