Peirce à Perpignan, le centenaire !


Vendanges des possibles, Perpignan, quartier historique, 17-20 octobre 2014

4 jours pour :

réfléchir, échanger, controverser, féconder, créer, interroger, rêver, apprendre, s’exprimer, s’enrichir, s’investir dans l’élaboration d’un nouveau moût anthropoglossophile, se découvrir tous capables de création et de recherche fondamentale. Une fête échangiste de la pensée, une contribution active à la vie démocratique, une construction à plusieurs, où chacun donne et reçoit.

Notre objet :

l’intelligence collective des peuples, représentée par la diversité des langues, mobilisée dans leur rencontre.

Notre méthode :

le pragmatisme et ses facettes méconnues,ses développements actuels en art, en sciences et en éducation.

Le pragmatisme, science de l’abduction

Non, on ne pense pas seulement par déduction ou induction. Les hypothèses créatrices qui font avancer la science ne sont pas d’abord rationnelles. Elles relèvent d’une prise de risque, de la poésie, de l’imagination. Peirce les appelle des abductions.

“A mass of facts, multiplex intricate, a confused snarl, an impenetrable jungle…we are unable to hold them in our minds. While […] endeavouring to set them into order, it occurs to us that if we assumed something to be true that we do not know to be true, these facts would arrange themselves luminously. That is abduction.”

« Une masse de faits, multiples et emmêlés en un noeud embrouillé, une jungle impénétrable… Nous sommes incapables de les saisir par l’esprit. Alors que nous tentons de les mettre en ordre, il nous apparaît que si nous acceptions comme vraie une chose dont nous ne savons pas si elle est vraie, ces faits s’organiseraient de manière lumineuse. Voilà ce qu’est l’abduction. »

Charles Sanders Peirce (1903), Conférence : “Pragmatism as a science of abduction” (Le pragmatisme, une science de l’abduction).

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