Les sacs à histoires


la motivation des adhérents bénévoles de l’association, qui participent tous à ce projet
 
Les sacs à histoires circulent partout en France et aussi chez nos voisins. Voici un lien vers un site genevois qui raconte comment les sacs à histoires fonctionnent dans les écoles suisses.

Depuis plusieurs années, l’association le Bas Vert propose des ateliers couture, en collaboration avec l’école Victor Duruy sur le projet « sacs à histoires ». À la réunion parents et enseignants de l’école, on s’est mis d’accord sur le choix des livres, et tout de suite l’association a pris en charge la confection des personnages des livres. Bien sûr, les tissus ont été fournis par l’école, les CD audio ont été réalisés par une collaboration de mamans d’ élèves de l’école, bien choisies pour leur langues différentes. Un technicien son, Imane, Virginie, sa fille, Élisabeth et d’autres adhérentes ont ainsi animé l’atelier avec toutes les mamans des élèves.

Ce n’est pas une tâche facile au départ car il faut enseigner l’art de la confection à des mamans débutantes et les motiver à faire un outil éducatif pour leur enfants avec leurs propres mains, et à pouvoir l’emmener chez elles pour en profiter plus et le montrer à leur famille et leurs voisins, ce qui est encore plus intéressants pour les autres activités à venir.

Chaque sac est confectionné à l’image de l’histoire choisie, il contient plusieurs personnages faits par nos soins, livre et CD audio multilingues.

Nous avons fabriqué en tout 12 sacs , 6 pour le thème de la grenouille et 6 pour la fourmi. Bien sûr, ils sont remplis de surprises : on y trouve tous les personnages du livre en marionnettes et un livre, accompagné d’un CD audio qui contient le conte de la grenouille à grande bouche en 7 langues (français, arabe, espagnol, turc, portugais et italien).

Piste 1 : Introduction
FRANÇAIS
ESPAGNOL
ANGLAIS
ARABE
PORTUGAIS
ITALIEN

Le nombre de sacs était limité à 12 sacs seulement, pour que les élèves puissent échanger entre eux leurs expériences avec le sac à histoire ; comment ils ont utilisé les marionnettes ? l’audio et le livre ? avec qui ils ont joué le discours des personnages ? qui a fait la grenouille ? …

Cette expérience est plus enrichissante pour nous ainsi que pour les enfants qui découvrent les sacs chez eux.

La joie d’un enfant n’as pas de prix.

Mais ces dames ne se contentent pas de coudre ou de cuisiner. Elles partagent beaucoup plus. D’après Mme Habiba directrice de l’Association. Ces activités permettent de se libérer l’esprit : « On parle de couture, de cuisine, on s’échange les recettes. Et on est solidaires, on s’entraide ».

Notre association travaille à améliorer sans cesse les contacts intergénérationnels en organisant des actions et animations communes (semaines bleues, rallye citoyen et sportif …). Notre objectif c’est de mener une action sociale solidaire entre tous les bénévoles et les participants à nos actions pour lutter contre l’isolement et la précarité dans nos quartier et montrer à tous qu’on est capables de s’investir dans l’éducation de nos enfants et de créer le lien social intergénérationnel. L’association Le Bas Vert possède trois ateliers essentiels, pour l’apprentissage et le perfectionnement aux travaux de couture, à la cuisine et à l’informatique (ordinateurs, smartphone et tablette).

La couture est animée par la présidente Mme HABIBA, couturière de profession.

Au fil des années, chacune des participantes s’est perfectionnée et a acquis de nouvelles compétences. Autour des tables, on découvre des vestes, blouses, robes et tout type de réalisations, y compris des robes traditionnelles (antillaises, maghrébines, africaines…), explique Apolline : « Je ne savais même pas me servir d’une machine à coudre. On a appris comment positionner un patron et des notions comme le sens du tissu, le droit fil, etc. Quand on sait tout ça, on peut faire de belles choses. Je suis contente. » Nous avons élaboré un savoir de groupe, des compétences pour récupérer et recycler.

Soumia avait déjà une machine à coudre à la maison, mais n’osait pas vraiment se lancer : « J’ai tout appris ici et, maintenant, je fais des t-shirts, des tuniques et des robes pour mes petites-filles ».

Chaque séance se termine par une petite collation offerte par l’association, celle-ci regroupe aujourd’hui 25 adhérents, âgées de 40 à 94 ans, parmi lesquelles Somayaeh, Iranienne installée au bas Vernet depuis deux ans. Avec ses voisines de table, elle apprend non seulement la couture, mais également la langue française : «Je progresse un peu plus chaque semaine». Également pour son époux dans l’atelier Informatique.

Merci à tous et toutes pour votre engagement et participation à toutes nos activités quotidiennes au sein de notre quartier.

Habiba, Nabil, les adhérents et bénévoles de l’association Le Bas Vert.