Nairobi 2007 : des pratiques créatrices pour les Forums


Le Petit Prince fait de la linguistique

La démarche est décrite sur le site des Labos de Babel

 http://labosdebabel.org/petit-prince-de-linguistique/

L’atelier “Portrait”, arts plastiques et écriture au service d’une question d’éthique

Jacqueline Vahé-Desgrouas (GFEN)

L’atelier « portrait », rebaptisé « rencontre et altérité » s’est donné comme objectif, à travers une pratique, de mettre en œuvre une situation où on est amené à rencontrer l’autre, pour de bon et au travers d’un faire, d’une action matérielle. Cela afin de prendre conscience, afin de les lever, de fatalités qui colonisent notre esprit et nos comportements et nous empêchent d’agir parce que nous croyons que c’est impossible et que nous n’en sommes pas capables.

L’action matérielle consiste à réaliser une affiche qui parle de « nous et notre combat pour la construction d’un autre monde », en préparant dans un premier temps une image qui parle de « nous et notre combat… », dans un deuxième temps un texte qui parle de « nous et notre combat… », puis il s’agira d’assembler les deux dans une affiche…

Le portrait, une inscription culturelle

La situation est adaptée d’un atelier décrit dans la revue Dialogue, n°104-105, Culture et pratiques culturelles, mai 2002.

Après une rapide collecte de mots écrits sur des fragments de papier récupéré, chacun est invité à rencontrer une autre personne, celle qui est « la plus éloignée, la plus différente de nous », afin de travailler avec elle.
– L’atelier portrait qui consiste à faire le portrait de l’autre en le regardant, mais sans regarder sa feuille a été mené avec pour seul matériau de la terre kényane « noire » (ocre rouge sombre en réalité), un peu d’eau, et du papier blanc et de récupération.
– L’écrit se fait à partir de la réflexion sur ce que cette expérience a changé dans son regard sur soi, sur l’autre, sur le monde…
– Le texte de l’affiche est une phrase forte rédigée à deux à partir des précédents écrits.
– L’ affiche est réalisée à partir de tout ce matériaux et doit intégrer des mots du début.

La discussion porte sur les transformations opérées, et les implications pédagogiques. Elle est écourtée en raison des temps et de l’organisation particulière de ces rencontres.

Vécu dans la joie et l’effervescence, cet atelier a surpris et attiré beaucoup de passants et suscité des discussions « sur le tas ». Les affiches sont restées dans le couloir, l’une d’elle a été emportée dans les dernières heures du forum par un collectionneur, j’ai récupéré les autres. 

Un “séminaire participatif” travail d’écoute

Jacqueline Vahé-Desgrouas (GFEN)

Nous avons assisté au démarrage d’un « séminaire participatif » animé par le secours catholique et ATD quart monde.

A l’entrée, un petit flacon pulvérisateur de parfum est remis aux participants. Chacun est facilité pour sa volonté de venir à un séminaire participatif, où il aura donc à participer… puis est invité à porter un regard de respect particulier sur le monde en parfumant le sol kenyan, soi-même et pour finir l’air ambiant. L’atelier est présenté, l’assistance devra se partager en quatre groupes qui travailleront chacun sur trois axes, toi, moi et nous.

  • Toi, c’est se mettre à l’écoute d’expériences de combat, 2 dans chaque groupe (40 mn)

  • Moi, c’est se mettre en travail dans des ateliers (1 h 15)
    – peinture (des travaux sont déjà exposés dans le hall et des fils tendus attendent déjà les productions),
    – chant (il s’agit de réécrire la chanson « le lion est mort ce soir » -le lion est l’emblème kenyan-),
    – écriture (d’une page du journal « Résistance – existence »)
    – mixer les langages, un théâtre de langues.

  • Nous c’est partager, échanger sur ce qui a été vécu. (30 mn)

Nous n’avons pu y rester, devant nous-même préparer nos ateliers et rencontres, mais nous avons été très interpellés par ce qui nous a rappelé des « soirées publiques » d’Ile de France.