Les 10 ans de la Pierre de Rosette


2013 : les dix ans d’une démarche

Apprendre toutes les langues en même temps

Tout le monde connaît l’histoire de Champollion, qui déchiffra les hiéroglyphes. Mais tout le monde n’en a pas tiré les enseignements logiques. Encore moins les enseignements pédagogiques. Si la Pierre de Rosette a pu révéler à un jeune homme les secrets d’une écriture, peut-on tenter de renouveler l’expérience pour tenter de comprendre et de s’approprier sa démarche ? De l’expérimentation qui fut menée en 2003 par une équipe du GFEN dans le cadre de la préparation de la deuxième Festa des langues de Perpignan sont issues plusieurs démarches de formation d’adultes, de nombreux ateliers d’apprentissage de langues, des jeux, des publications, des projets de classes, des rencontres parrainées par l’Inspection Académique et l’Université de Perpignan.

Que peut apporter le concept de “Pierre de Rosette” à une pédagogie des langues qui se repense dans le contexte d’un XXIème siècle en deuil des utopies sociales du monolinguisme ? Comment faire entrer l’atelier multilingue dans les pratiques scolaires, les pratiques de formation ?

À Elne (Pyrénées-Orientales, France) le 23 janvier 2013, avec la Fondation Anna Lindh

La journée a été placée un mercredi pour permettre à des enseignants locaux d’y participer. Elle constitue en même temps le démarrage d’un stage organisé par les Labos de Babel Monde dans le cadre du projet “Voies de la Mer(e)” de la Fondation Anna Lindh.

Penser la question des migrations et du développement sous l’angle des intérêts mutuels (ceux des pays d’origine, des pays de transit, des pays d’accueil et surtout, ceux des migrant-e-s eux-mêmes,
Former une génération de “porteurs de parole” en créant, grâce à des techniques de communications verbales, musicales et corporelles, un lien entre les cultures, les générations, l’espace et le temps, sont les objectifs qui justifient l’action commune proposée qui va ainsi prôner l’intelligence des langues et les passages de mémoire. (extrait du résumé du projet)

Dans le cadre de l’opération commune, les Labos de Babel ont proposé un temps de  formation, des outils théorisés, des propositions pratiques pour développer l’expérience d’une dynamique de mutualisation linguistique.

Vivre ensemble avec toutes nos langues, faire que la co-présence de nombreuses langues sur un territoire ne soit plus vécue comme un obstacle à la communication mais puisse être accueillie activement comme  un enrichissement de l’expérience émotionnelle et intellectuelle de tous.
Entre les langues, mais aussi entre personnes et entre les associations, “choisir la mutualisation contre la rivalité”.
L’action commune peut être un analyseur et un lieu de recherche sur le concept de réseau et sur les stratégies à se donner pour le renforcer et l’élargir : c’est la nécessaire dispersion des acteurs, chacun agissant sur un ou plusieurs territoires. L’action relève toujours du sujet singulier. Le commun est à construire.

Dans le même cadre, une “Fête des Langues, des savoirs et des sens” accueille le public le jeudi 24 janvier à partir de 20h à l’Atelier du Mangeur d’Ombres, Boulevard d’Archimède, Elne.

Le vendredi 25 janvier, de 18 à 20h, réunion de mise en route d’un collectif d’organisation du futur Colloque-Forum “Peirce, 2014 : pédagogie et pragmatisme”, Elne, salle Gavroche.

À Tunis (Tunisie) le 27 mars 2013, au Forum Social Mondial de la Dignité

À Fès (Maroc) le 16 mai 2013, au 11ème séminaire international de l’association CONFORTE

Entre deux mondes : Coupure ou retissage des fils de la transmission ? Un enjeu pour un développement humain.